Meilleur commentaire positif
5,0 sur 5 étoilesTotalement culte
Commenté en France 🇫🇷 le 15 janvier 2023
Lancé en 1986, il est réalisé par Tony SCOTT, qui impose une mise en scène léchée, donnant une entière priorité à l’image et produit pour un budget raisonnable de 15 millions de Dollars, par le duo SIMPSON/BRUCKHEIMER, qui donne les clefs du film d’action pour ce film, mais aussi pour les futures réalisations. Recevant des critiques mitigées à l’époque, le public lui assure un très beau succès en salles et fait de Tom CRUISE une star, capable de porter un film sur ses épaules.
Grand film d’aventures, il délivre des cascades aériennes incroyables et très spectaculaires, réellement filmées à une vitesse ultra-rapide et donnant lieu à des scènes vertigineuses, qui restent dans les mémoires, bien longtemps après avoir visionné le film et restées longtemps inégalées, jusqu’à sa suite « Top Gun Maverick », sortie en 2022, encore plus spectaculaire et immersif.
Sans oublier une BO typique des années 80, ancrée dans la musique Rock, qui a offert plusieurs tubes indémodables, comme « Danger Zone » par Kenny LOGGINS, « Mighty Wings » par Cheap Trick, « Hot Summer Nights » par Miami Sound Machine » ou encore le mémorable « Take My Breath Away » par Berlin, qui remporte un succès mondial, mais aussi rafle des prix prestigieux comme l’Oscar et le Golden Globe de la meilleure chanson originale en 1987.
Ma critique portera sur l’édition Limitée Steelbook 4K Ultra HD + Blu Ray. Le boitier est tout simplement superbe, le design proposé étant très réussi. Je ne parlerai pas du disque 4K, n’ayant pas le matériel disponible pour le lire. Le BR 2D délivre un rendu digne de la HD, en tout point grandiose. L’image qui s’affiche est réellement sublime, la définition est d’une netteté incroyable, le piqué est parfait, la colorimétrie est magnifique, le contraste est fabuleux et les détails apparaissent dans les arrières plans de manière impeccable. Le son affiche un rendu dantesque. Les pistes audios comprennent la Version Française, qui déverse un beau dynamisme avec une version Dolby Digital 5.1, tandis que la Version Originale avec Sous-Titres Français, d’une efficacité à toute épreuve, reprend un son en Dolby Atmos TrueHD, les deux pistes accomplissant un très bon travail, permettant non seulement de restituer les voix des acteurs avec précision au niveau des dialogues, mais aussi de souligner les superbes effets spéciaux, rendus tonitruants lors des multiples scènes spectaculaires et parfaitement restitués dans toute leur ampleur, pour notre plus grand plaisir. Chacun fera selon son choix.
Fin des années 80. Durant une patrouille aérienne de routine, deux chasseurs F-14 de l’US Navy se retrouvent face à face à deux Mig soviétiques. Fortement accroché dans les airs, le leader de la formation, Bill « Cougar » Cortel, ne doit son salut qu’à l’intervention du deuxième pilote, Pete « Maverick » Mitchell, qui défie sa hiérarchie et malgré son manque de kérosène à disposition, retourne le sauver. Le Commandant, qui avait prévu d’envoyer Cougar à l’école d’aviation « Top Gun », qui reçoit uniquement l’élite aéronavale américaine, est obligé de revoir sa copie après la décision de ce dernier d’abandonner définitivement le pilotage. Il choisit le pilote suivant sur la liste, Maverick et son navigateur Nick « Goose » Bradshaw, afin de perfectionner leur technique dans la célèbre base. Sur place, le duo se retrouve vite en compétition avec les meilleurs et en particulier le duo composé par Tom « Iceman » Kazanski et son navigateur Ron « Slider » Kerner, qui se battent âprement pour la première place. En parallèle, Maverick fait la connaissance de Charlie, une jeune femme dont il tombe amoureux, mais cette dernière fait également partie des instructeurs et en tant qu’astrophysicienne, elle s’intéresse au pilote avant tout pour son affrontement récent avec le Mig soviétique.
Devenu un classique au fil du temps, le film est porté par une distribution de jeunes acteurs, peu connus à l’époque et qui sont ensuite devenus des stars de premier plan. On commence par le plus emblématique : Tom CRUISE, qui incarne ici le pilote Maverick, talentueux, charmeur, gouailleur, impertinent, plein d’assurance et provocateur, cette tête brulée fonce vers l’aventure à la vitesse Mach 5 et prend tous les risques, l’intrépidité encrée en lui, il survole toutes les scènes. On dirait que le rôle a été créé spécialement pour l’acteur, tant il lui permet de s’envoler, devenant une superstar grâce à sa performance et aimé de tous. Le comédien retrouve son rôle qui le caractérise tant dans sa suite « Top Gun Maverick », produit 36 ans après et qui lui permet de retrouver le toit du monde à Hollywood.
Pour jouer son navigateur Goose, Antony EDWARDS offre une prestation remarquée, assurant une popularité immédiate à son personnage au caractère intègre et sympathique et dont la trajectoire dans le film marquera les esprits, le comédien devient une star à partir de 1994, lorsqu’il décroche le rôle du Docteur Mark Greene dans la série médicale par excellence « Urgences » qu’il exercera durant 8 ans jusqu’à son départ en 2002; sa femme Carole est campée par Meg RYAN qui deviendra une star grâce à sa performance dans la comédie romantique « Quand Harry rencontre Sally » en 1989 ; le grand rival de Maverick, le trépidant Iceman est incarné par Val KILMER, sachant garder son sang-froid dans les situations sous haute tension, il se révèle aussi énergique et inarrêtable que son meilleur ennemi, l’acteur enchaine ensuite les grands rôles au cinéma avec « The Doors » en 1991, « Tombstone » en 1993 ou encore « Heat » en 1995 ; enfin Kelly McGILLIS interprète avec acuité l’instructrice Charlie, qui fait chavirer le cœur de Maverick, révélée en 1985 par « Witness » où elle joue une mère Amish, elle concentrera plus la suite de sa carrière sur le petit écran.
On retrouve aussi des acteurs confirmés comme Tom SKERRITT et Michael IRONSIDE, dans les attributions des hauts gradés de la base, les Commandants injectent une bonne dose d’autorité, parmi les jeunes loups de la nouvelle génération de pilotes.
On découvre deux très jeunes acteurs : Tim ROBBINS, au début de sa carrière et Adrian PASDAR, dont c’est le premier rôle. Ils ont chacun de faibles temps d’apparition, mais ils feront tous deux de grandes carrières, sur le grand écran pour le premier, avec des films qui marquent les esprits comme « Les Evadés », « Arlington Road » ou « Mystic River » et sur le petit écran pour le second, bien que menant également carrière sur le grand, c’est bien la télévision qui assoira sa popularité, avec des séries comme « Heroes » ou encore « Agents of S.H.I.E.L.D. »
Digne représentant d’une époque et d’une génération, le film n’a pas perdu une ride et se regarde encore extrêmement bien, même 36 ans après. Il affiche un rythme, une trame générale, une BO géniale et des acteurs de talent qui servent bien la vision de son réalisateur.
Il possède en outre de grands numéros de voltige, qui seront capables de sortir de leur transe, les plus grands blasés. D’aucuns diront que les avions soviétiques sont très mal représentés à l’image, mais il faut se remémorer alors le contexte de l’époque, les deux blocs Est-Ouest étant en pleine guerre froide, il était impossible d’afficher de vrais Mig à l’écran et la production a été obligée de maquiller des avions américains prêtés par le Pentagone, afin de retranscrire parfaitement l’intrigue. Mais ces petits inconvénients n’empêchent nullement d’apprécier pleinement ce pur spectacle, dont on ressort des étoiles plein les yeux. Exaltant, intrépide, étourdissant, les adjectifs ne manquent pas pour le décrire, mais le mieux est de le découvrir par soi-même. Il peut être vu par tout le monde, que vous soyez un homme ou une femme, de n’importe quel âge, de n’importe quel horizon, il apporte une lecture différente à chacun, du moment que vous aimez les scènes en mouvement.
Son seul vrai défaut ? avoir doublé en français, la chanson mythique de « Greats Balls of Fire » du chanteur Jerry Lee LEWIS, chanté à tue-tête par les acteurs du film lors d’une séquence, ce qui est un gâchis.
Une vraie pépite, qui apporte du rêve.