Meilleur commentaire critique
3,0 sur 5 étoilesUne construction qui finit par lasser et qui ralentit énormément le rythme du récit
Commenté en France le 14 mai 2020
J’ai découvert Sébastien Theveny tout récemment avec son livre «Le voisin d’en face », une histoire qui a su m’intéresser et plus encore, me plaire. Aussi, j’ai voulu me replonger dans une autre ambiance créée par l’auteur avec ce nouveau titre « Trente secondes avant de mourir » ; ce nouveau livre n’est pas, selon moi, à la hauteur du précédent que j’ai lu même si l’histoire reste plaisante à découvrir pour qui aime lire.
Nous sommes ici en présence de plusieurs personnages que nous suivons à deux époques différentes et donc à des âges différents, ados et adultes. Qui dit deux époques, dit forcément figure de style indispensable : Sébastien Theveny aime l’analepse, figure de style littéraire qui correspond au flash-back au cinéma. Ce procédé est largement utilisé dans ce livre comme dans l’autre d’ailleurs. Ceci n’est pas fait pour me déplaire sauf que là, l’auteur en abuse. Cette construction finit par lasser et ralentit considérablement le rythme du récit. J’ai eu l’impression de lire plusieurs fois la même histoire racontée et vue par des personnages différents. Et à chaque fois, le lecteur se dit qu’on lui a déjà raconté ce passage. Alors bien sûr et heureusement, l’histoire progresse mais lentement. Les prénoms ou surnoms des protagonistes ont beau changer, le lecteur n’est pas dupe, il comprend tout à fait qui est qui (mais sans doute est-ce voulu ?).
Ce qui est bien exploité dans ce livre, c’est la description des sentiments, ressentis et émotions des personnages. Tous ont été assez marqués par la vie, les circonstances, les rencontres, tous ont gardé des séquelles malgré certaines apparences.
Pour conclure, c’est une histoire qui est bien écrite mais ce qui est gênant ici, c’est ce ralentissement dans la narration et par conséquent ce frein dans l’action et un manque de suspense. L’intrigue met un peu de temps à décoller mais heureusement les chapitres sont courts et participent à l’envie d’aller plus loin, ne pas abandonner.