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L'interprétation des meurtres Format Kindle
Jed Rubenfeld (Auteur) Trouver tous les livres, en savoir plus sur l'auteur. Voir résultats de recherche pour cet auteur |
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1909. Freud débarque à New York. Venu y donner une série de conférences, il est accueilli par Younger, jeune médecin qui lui fait découvrir la ville en pleine construction. Une visite d'autant plus mémorable que le psychanalyste prend part à une enquête surprenante : le cadavre d'une jeune fille torturée et étranglée vient d'être retrouvé. Nora, victime du même agresseur, a survécu mais est frappée d'amnésie et de mutisme.
Dans l'ombre de Younger chargé de la soigner, Freud va habilement s'immiscer dans l'esprit de Nora, explorer son inconscient et de nouveaux champs d'application : l'interprétation des meurtres...
- LangueFrançais
- Éditeur12-21
- Date de publication23 août 2012
- Taille du fichier2718 KB
Description du produit
Extrait
Les malheureux se ressemblent tous. Une blessure d'autrefois, un désir jamais assouvi, un orgueil outragé, un amour naissant brisé par le mépris, ou pire, l'indifférence, autant de sentiments dont ils ne peuvent ou ne veulent se défaire, vivant ainsi chaque jour dans l'ombre du passé. L'homme heureux, lui, ne regarde pas en arrière. Il ne scrute pas l'avenir. Il vit dans le présent.
C'est là l'écueil. Il est une chose que le présent ne peut apporter : le sens. Bonheur et sens ne peuvent cohabiter. Pour être heureux, il faut vivre dans l'instant présent ; pour l'instant présent. Si, en revanche, on est en quête de sens - sens de ses rêves, de ses secrets, de sa vie -, il faut réinvestir son passé, braver les ténèbres, et vivre pour l'avenir, fût-il incertain. Ainsi la nature exhibe-t-elle sous nos yeux le bonheur et le sens, nous obligeant à choisir.
Pour ma part, j'ai choisi de privilégier le sens. Voilà pourquoi, je suppose, je me retrouvai parmi la foule dans le port de Hoboken, par cette torride soirée du dimanche 29 août 1909, à attendre l'arrivée du paquebot George Washington de la compagnie Nord-Deutsche Lloyd venant de Brème, qui amenait sur nos rives l'homme que je désirais le plus connaître au monde.
À sept heures, le navire n'était toujours pas en vue. Mon ami et collègue médecin, Abraham Brill, était présent, lui aussi, pour les mêmes raisons que moi. Dissimulant mal son impatience, il montrait une grande agitation et fumait cigarette sur cigarette. La canicule était insupportable, et l'air épais empestait le poisson. Une brume étrange montait des eaux, comme si l'océan s'évaporait. De sourdes cornes grondaient sur les flots lointains, dissimulées dans l'horizon caligineux. Même les mouettes, dont résonnait le cri funèbre, nous demeuraient invisibles. J'eus le pressentiment ridicule que le George Washington s'était égaré dans le brouillard, et que ses deux mille cinq cents passagers européens allaient périr noyés au pied de la statue de la Liberté. Le crépuscule se fit, mais la température ne baissa pas. Nous attendions toujours.
Tout à coup, l'immense paquebot blanc apparut, non comme un point distant, mais tel un mammouth émergeant des nuées, juste sous nos yeux. Dans un sursaut collectif, la foule recula. Le sortilège fut toutefois vite brisé par les cris des débardeurs, le bruit des amarres jetées, et le tohu-bohu qui s'ensuivit. Au bout de quelques minutes, une centaine de dockers avaient commencé à débarquer le fret.
Brill me cria de le suivre et se mit à jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu'à la passerelle. Ses tentatives pour se rendre à bord se soldèrent par un échec : nul ne pouvait ni monter ni descendre. Il s'écoula encore une heure avant que mon compagnon ne me tirât par la manche pour m'indiquer trois passagers quittant le navire. Le premier était un monsieur à l'allure distinguée, vêtu d'un costume blanc, à la barbe et aux cheveux gris, que je reconnus immédiatement : c'était le psychiatre viennois, Sigmund Freud.
Au début du XXe siècle, New York fut le théâtre d'une véritable révolution architecturale. De gigantesques tours appelées «gratte-ciel» sortirent de terre, les unes après les autres, dépassant en hauteur tous les bâtiments édifiés jusqu'alors. En 1908, sous les applaudissements de messieurs en hauts-de-forme, le maire de la ville, George McClellan, inaugura sur Liberty Street un monument de brique rouge et d'ardoise, le Singer Building, en déclarant que ses quarante-sept étages en faisaient la structure la plus haute du monde. Dix-huit mois plus tard, la cérémonie se répéta avec le Metropolitan Life, sur la 24e Rue, qui atteignait cinquante étages. Déjà, pourtant, le record s'apprêtait à tomber car, au coeur de la ville, Mr. Wool-worth s'était lancé dans la construction d'une ziggourat de cinquante-huit étages.
Partout, là où la veille s'étendait un simple terrain vague, surgissaient des squelettes de poutrelles d'acier. De jour comme de nuit vrombissaient sans relâche des pelleteuses à vapeur dans un fracas abrutissant. Seuls les travaux d'Haussmann, à Paris, un demi-siècle plus tôt, étaient comparables, à cette différence qu'à New York aucune vision d'ensemble, aucun plan d'unification, ni autorité centralisatrice ne présidait à ces bouleversements. Le capital et la spéculation menaient la danse, déployant une énergie colossale, individualiste et typiquement américaine.
Un urbanisme indéniablement marqué de l'empreinte masculine. Au sol, l'implacable quadrillage de Manhattan, avec ses deux cents rues est-ouest et ses douze avenues nord-sud, donnait à la ville une abstraction rectiligne. Au-dessus, dans cette forêt de tours aux ornements ostentatoires, ce n'étaient qu'ambition, spéculation, compétition, domination, et désir - de hauteur, de puissance et, bien sûr, d'argent.
La résidence Balmoral, sur le Boulevard (à l'époque, les New-Yorkais appelaient ainsi le segment de Broadway compris entre la 59e et la 155e Rue), faisait partie de ces nouveaux bâtiments spectaculaires. Sa construction même était un pari. En 1909, les gens très riches vivaient encore dans des maisons. Ils possédaient des appartements en guise de pied-à-terre, en ville, mais ne pouvaient comprendre qu'on les occupât toute l'année. La résidence Balmoral devait donc relever un véritable défi en persuadant les plus fortunés de changer leurs habitudes et affichait, pour ce faire, un luxe inouï. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
Revue de presse
L'intrigue est menée de main de maître jusqu'à la dernière page. On croise, comme dans tout bon roman policier, un inspecteur idéaliste, des flics corrompus, un magnat du béton aux moeurs un peu louches, une matrone aux airs de mante religieuse, un médecin légiste au caractère bougon... Et l'on reconnaîtra en Nora Acton la fameuse Dora dont Freud traite le cas dans Cinq Psychanalyses. Mais, surtout, Rubenfeld superpose à sa fiction une autre affaire : l'étonnante bataille qui oppose Freud et Jung...
Rubenfeld parvient à tenir en haleine le lecteur le moins au fait des concepts psychanalytiques, grâce à un sens parfait du suspense. Son style direct et simple fait ici merveille. Au passage, Rubenfeld signe l'une des plus saisissantes descriptions du New York du début du siècle dernier : la scène où Freud, découvrant le métro qui relie Manhattan à Brooklyn, est pris de panique, est admirable. Tout comme celles où nos détectives arpentent les fondations du pont de Manhattan. On n'a pas fait mieux depuis Ragtime, d'E. L. Doctorow. A la naissance d'une ville appelée à devenir la nouvelle Athènes de l'Occident répond la naissance de la psychanalyse. Jed Rubenfeld joue superbement de ces parallèles. Il s'impose comme un auteur à suivre. (François Busnel - L'Express du 11 octobre 2007 )
En tête des meilleures ventes en Grande-Bretagne pendant six mois, écoulé dans 35 pays, son roman lui vaut les honneurs dans le monde entier. Logique : son bouquin est formidable, méandreux comme les fils de l'inconscient, flirtant avec l'historique (Dieu et les saints de la psychanalyse, Ferenczi, Jung... y sont convoqués), le tout emmené par une écriture nerveuse. (Brigitte Hernandez - Le Point du 18 octobre 2007 )
En août 1909, accompagné de ses deux collègues et amis, le père de la psychanalyse débarqua à New York pour une série de conférences à l'université Clark. Celles-ci remportèrent un grand succès et marquèrent un véritable tournant dans l'histoire de la psychiatrie américaine. Curieusement, Freud ne sembla pas s'en réjouir : à son retour en Europe, il afficha une méfiance qu'il qualifiait lui-même d'"irrévocable" vis-à-vis des Etats-Unis. Que s'est-il donc passé au cours de cet unique voyage de Freud en Amérique ? Quel traumatisme y a-t-il subi ? C'est sur cette idée que Jed Rubenfeld bâtit son roman...
Dans le décor étonnant d'un New York en pleine construction, le roman de Jed Rubenfeld mêle habilement la fantaisie la plus débridée à une histoire authentique de la psychanalyse. L'auteur, professeur de droit à l'université de Yale, a soutenu une thèse sur Freud. Même s'il s'accorde quelques libertés, le soin qu'il prend de respecter la réalité historique donne à son roman une touche d'authenticité passionnante. (Gérard Meudal - Le Monde du 11 janvier 2008 ) --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
Biographie de l'auteur
Un mot de l'auteur
Jed Rubenfeld a fait ses études à Princeton (où il a mené une thèse consacrée à Freud) et Harvard. Il est actuellement professeur de droit à l'université de Yale et vit à New Haven, dans le Connecticut. L'interprétation des meurtres est son premier roman.
Retrouvez l'auteur sur www.interpretationofmurder.com
" Cela ressemble à un thriller, n'étaient un humour distancié et une forme de politesse dans l'horreur qui le rattachent plus au roman policier anglais. Quant à l'intrigue, elle obéit aux règles de l'inconscient, c'est dire si elle est ingénieuse. " Astrid de Larminat - Le Figaro
" Un petit bijou. " F.B. - L'Express
" (...) formidable, méandreux comme les fils de l'inconscient (...). " Brigitte Hernandez - Le Point
Détails sur le produit
- ASIN : B00917ZJ4A
- Éditeur : 12-21 (23 août 2012)
- Langue : Français
- Taille du fichier : 2718 KB
- Synthèse vocale : Activée
- Lecteur d’écran : Pris en charge
- Confort de lecture : Activé
- Word Wise : Non activé
- Nombre de pages de l'édition imprimée : 501 pages
- Classement des meilleures ventes d'Amazon : 350,031 en Boutique Kindle (Voir les 100 premiers en Boutique Kindle)
- 6,354 en Polars historiques
- 15,099 en Policier et Suspense (Boutique Kindle)
- 53,829 en Thrillers (Livres)
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Au même moment, une femme est retrouvée étranglée après avoir subi des tortures épouvantables. L'inspecteur Littlemore, chargé de l'enquête, trouvera de l'aide auprès du Dr Younger, un disciple américain de Freud qui lui permettra de cerner le mobile du meurtrier...
Vous l'avez compris : L'Interprétation des meurtres fait partie de ces polars historiques dans lesquels se côtoient personnages réels et fictifs (même si les personnages historiques, Freud, Jung et bien d'autres, passent tout de même au second plan dans ce roman). Qu'ils appartiennent à l'une ou l'autre de ces deux catégories, les différents protagonistes sont toujours décrits ici avec beaucoup de justesse par l'auteur.
L'intrigue a beau ne pas être des plus rapides, elle réserve néanmoins son lot de rebondissements et se révèle bien plus ingénieuse qu'elle n'y paraît une fois le dénouement atteint. Le thème de la psychanalyse, fil conducteur du récit, est décrit avec suffisamment de clareté pour que le lecteur ne se sente jamais perdu.
Mais par-dessus tout, ce qui fait la force du roman de Jed Rubenfeld est sans conteste le cadre même de l'enquête : le New York du début du XXè siècle. On ne peut être qu'admiratif devant le travail de recherche et de documentation impressionnant que l'auteur a dû abattre pour arriver à ce résultat. Toujours parfaitement intégrées à l'intrigue, les scènes de description de cette ville en pleine mutation se révèlent passionnantes et d'un réalisme incroyable, à tel point que le lecteur s'imagine rapidement au milieu des gratte-ciels qui s'élèvent et des ponts en pleine construction.
Leçon d'histoire et de psychologie également, au travers de Freud, personnage inattendu d'un roman policier. Il fallait oser, Rubenfeld s'en sort avec brio et nous plonge dans les tréfonds de l'âme et les explications de Freud et de ses disciples.
La manière d'écrire est également originale, passant de la première personne à la troisième sans aucun complexe ce qui dynamise encore plus ce roman. Enfin, l'intrigue en elle-même est particulièrement bien ficelée même si la fin est un peu décevante, nous plongeant dans les maeurs et les tabou de l'époque.
Bref, un roman à lire sans hésiter pour les amateurs de policiers entremêlés de psychologie, et pour les autres aussi...
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L'auteur écrit bien, il connaît son sujet et il nous entraine avec ses personnages dans un excellent thriller.