Jean-Paul Enthoven

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Livres de Jean-Paul Enthoven
Ces êtres, que nous identifions à peine quand le hasard nous met en leur présence, jouent d’instinct de cet instrument, donc de nous-mêmes. Rien, pourtant, ne les a préparés à l’exercice auquel ils vont exceller sans le savoir.
Parfois, ils y prennent du plaisir. Parfois, ils s’en acquittent sans y songer. Comme des despotes qui se sentent obligés d’être despotiques, par conformité à leur nature, et presque à leur insu.
Ces êtres sont redoutables car ils vont nous gouverner avant même d’avoir pris la peine de le vouloir.
Mais nous aimons à la folie l’illusion qu’ils nous procurent d’être compris, ainsi que les doses de ravissement qu'ils ont versées dans notre existence – en même temps qu’ils y ont versé leurs doses de venin.
Blanche était de ces êtres-là… »
J-P. E
Que se passe-t-il secrètement dans un cœur ardent et vivant qui, d'un coup, se brise ?
Tel est le mystère que tente d’éclaircir ce récit véridique, drolatique et fantasmagorique.
On y croise des balles de tennis et le chat de Schrödinger, des femmes fatales et un héros virgilien, une Thunderbird rutilante et des effluves d’outremer, Françoise Sagan et Michel Berger, des amitiés salvatrices, quelques doses de morphine et des souvenirs embrouillés de rêves.
Une saison en enfer ? Un aller-retour dans le néant ? Certainement pas.
Voici plutôt la confession d’un homme allégé, réconcilié, détaché, libéré, qui choisit d'en finir avec sa part de comédie.
Et de se raconter, soudain, à cœur ouvert.
Cette fois, c'est à travers une dizaine de femmes que Jean-Paul Enthoven tente de raconter, à sa façon, sa drôle de guerre, ou sa drôle de paix, avec l'autre sexe. Les héroïnes qu'il a choisies sont plus ou moins légendaires : Louise de Vilmorin, alias « Marylin Malraux » ; « Laure », l'égérie vénéneuse de Georges Bataille ; Nancy Cunnard, la muse cruelle d'Aragon ; Louise Brook, la vamp lubrique et nihiliste du cinéma muet ; Marie Bonaparte, l'Altesse Royale qui sauva la vie de Freud ; Françoise Dorléac, qui mourut à l'âge de James Dean ; Zelda Fitzgerald, l'amour fou et l'épouse folle de Francis Scott ; Françoise Sagan, la nonchalante, la romancière mythique et oubliée de son vivant ; une inconnue, enfin, dite « la dernière femme », qui traverse le dernier chapitre autofictif de cette galerie.
Ci-joint, en annexe à cet argumentaire, l'introduction du livre - qui, en quelques pages, en pose le ton et en dit l'ambition.
Le narrateur, piégé par la beauté et le mystère d'Aurore, se lance à corps perdu dans cet amour sublime. Aurore se donne, fuit, louvoie, embrase la vie joyeuse... et disparaît.
Qui donc est cette femme aux cents visages ? Putain ? Princesse polonaise ? Femme damnée ? Reine Le narrateur enquête sur lui-même, sur la beauté qu'il aimait, méduse au corps multiple, à l'âme fausse - et les mots seuls apaisent le sang blessé.
"Pendant quelques mois, ils vécurent chacun des moments que la vie réserve aux amants intelligents.
Ils goûtèrent avec étonnement au privilège d'apesanteur qui accompagne les embrasements réussis.
Et leur liaison fut d'envergure si variable qu'ils purent croire, les jours fastes, qu'elle avait la densité d'une passion..."
J.-P. E.
Les repères du débat politique sont aujourd'hui pour le moins brouillés. L'explosion du bloc de l'Est avait déjà fragilisé, depuis une quinzaine d'années, une gauche longtemps dominée par des schémas de pensée issus du marxisme. Ni les septennats de François Mitterrand, où les illusions ont vite cédé le pas au pragmatisme, ni les chances qu'offrit en 1997 une reconquête du pouvoir vite obérée par l'échéance présidentielle, n'ont donné lieu à un aggiornamento d'ampleur. Le séisme politique de 2002 acheva de jeter notre univers politique dans une situation d'extrême désarroi. Les échecs successifs de la droite, sur les quelques dossiers qu'elle tenta d'ouvrir depuis son retour au pouvoir, n'ont rien arrangé à cet état de confusion. Depuis le rassemblement républicain d'avril 2002 contre le Front National, le débat politique, inaudible à gauche comme à droite, a atteint ainsi son degré zéro. Seule la répétition d'alternances rapides paraît désormais pouvoir maintenir politiquement l'apparence d'une dynamique.
Parce que la vie de la cité requiert des choix qui engagent une représentation de l'avenir, cet essai exprime une conviction : plus rien aujourd'hui, sur les principes ultimes auxquels nous nous référons, ne distingue suffisamment gauche et droite. Plus de justice sociale dans le respect des mêmes libertés fondamentales : qui n'adhérera à un tel programme ? Un véritable débat sur ce qui serait politiquement juste requiert avant tout, à gauche comme à droite, la capacité de faire valoir des choix. Et pour dégager les conditions d'une « politique juste », l'auteur s'emploie ici à montrer que nous pouvons mieux faire resurgir la force des principes en nous demandant, non plus seulement de quelle manière les fonder en raison, mais comment il peut se faire qu'à partir des mêmes principes, viennent à se creuser, dans la politique telle qu'elle se fait, des désaccords dans leur application. Au-delà d'une perception plus claire des principes de justice, la voie d'une politique juste requiert la capacité à mieux discerner, quand il s'agit d'appliquer ces principes, quelle est la logique des possibles. Ce qu'Alain Renaut tente de faire ici à partir de dossiers particulièrement délicats où s'est embourbée en France l'action politique la plus récente : celui de l'enseignement des langues régionales, celui de l'autonomie des universités.
Des femmes romanesques, des dandys incorrigibles, des grands vivants, des idéologues, des poètes, des imposteurs, des vaniteux, des illustres, des mélancoliques de génie ou de mauvaise foi…
Toutes et tous sont des écrivains que je fréquente depuis plus de trente ans et dont les livres ou les voix m’ont, tour à tour, séduit, irrité, convaincu, déçu, enthousiasmé.
Leurs noms ? Il y en a tant. Sur le versant classique : de Casanova à Kafka, de Madame de Lafayette à Flaubert ou Benjamin Constant. Et, sur le versant moderne : de Fitzgerald à Modiano, de Barthes à Kundera, de Claude Levy-Strauss à Cioran – entre cent autres.
Chacun, par son œuvre ou sa conversation, m’a appris à vivre et à aimer.
Chacun, fût-ce par la qualité des exaspérations qu’il m’inspirait, m’a donné envie d’écrire, de publier, d’exister.
Aux meilleurs d’entre eux, surtout, je dois le bonheur que seules procurent les belles phrases, les métaphores sublimes, les pensées de haute volée.
Ces écrivains, je les rassemble ici.
Ils ont belle allure.
Et c’est à eux, finalement, et au miroir qu’il m’ont tendu, que je dois le peu que je sais de moi ».
J-P. E
Qu'y a-t-il de commun entre le prince de Ligne et Drieu la Rochelle ? Benjamin Constant et Hemingway ? Brummell, Romain Gary et Chamfort ? Vivant Denon et Fitzgerald ? Berl, Hamlet et Stendhal ? Rien, bien sûr, sauf peut-être ceci : ces individus furent, pour le meilleur et pour le pire, des victimes de leur mélancolie. Ce livre se propose ainsi, et d'abord, d'explorer le lien si mystérieux que la littérature entretient avec cette mélancolie, ce "bonheur d'être triste" - qui, dans la légende, est toujours associé au "souffle de Saturne". Mais il y a autre chose : chacun de ces individus n'apparaît dans ce livre qu'à travers des épisodes qui, de près, de loin, recoupent ou expliquent l'identité du portraitiste qui les convoque. Comme si, s'abritant derrière eux, celui-ci avait choisi de revisiter sa propre éducation amoureuse, esthétique, politique. Cet essai est donc, aussi, une confession.