Denis Olivennes

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Livres de Denis Olivennes
De l’iconique Greta Thunberg aux procureurs de la « méchante » finance, en passant par les avocats de la fin du travail, les nouveaux chevaliers de la vertu s’attaquent avec bonne conscience à cette prospérité française que nous avons connue pendant près de 40 ans.
Les écologistes nous détournent de l’innovation, les socialistes discréditent le travail, les Insoumis refusent le marché et les nouveaux antiracistes combattent avec acharnement la méritocratie et une certaine idée de la République.
Bref, voilà des progressistes qui voudraient nous brouiller avec le progrès ! Quel étrange renoncement !
Pourtant, il faudrait faire exactement l’inverse : innover, éduquer, travailler, investir, redistribuer, intégrer… C’est parce que la croissance est au point mort que notre société désespère. Moins la France s’enrichit, plus elle se déchire. Il est donc urgent de relancer l’économie tout en revenant aux valeurs humanistes et généreuses auxquelles nous tournons le dos chaque jour un peu plus.
Est-ce encore possible ?
Denis Olivennes répond à cette question cruciale que répond dans un essai aussi polémique que stimulant.
C’est peut-être tout simplement la fin du modèle français. Les bien-pensants vont crier au blasphème. Mais comment expliquer que nous ayons les dépenses sociales du Danemark et le bonheur du Mexique ?
Ce modèle permettait l’ascension des classes moyennes. Ce n’est plus le cas. Le système enrichit les « rentiers » et soutient les « assistés » mais il maltraite les Français moyens. Il y a désormais trois France qui ne se parlent plus.
L’égalité était au centre de tout. Elle est compromise. Avec ses 300 niches fiscales, ses 40 régimes de retraite et ses 500 mécanismes d’assurance maladie, le système attise les jalousies et favorise une féroce bataille des lobbies.
Le modèle français, c’était le sentiment puissant d’une identité culturelle commune. C’est fini. Place à la dictature des minorités rivales et des individus souverains.
La bombe à fragmentation est enclenchée. On n’en sortira pas en bricolant. Il faut tout repenser.
Le combat pour la consommation gratuite de musique, de films et de livres a réuni en France deux camps que tout sépare : les partisans de l'absolutisme du marché et les contempteurs radicaux du capitalisme. Les hyper-libéraux ont fourni la caution économique et technologique, tandis que les libertaires portaient le drapeau de la fraternité. Comment cette sainte-alliance contre nature des antimodernes et des ultra-capitalistes s'est-elle formée lors des combats législatifs et des débats sociétaux en matière de cybergratuité ?
L'auteur assène ici un certain nombre de vérités à rebours de la démagogie du temps et des idées convenues :
1. La culture, nous dit-il, est aussi une marchandise. L'émergence d'une économie de marché de la culture a permis la démocratisation des oeuvres de l'esprit, qui ont cessé d être réservées à une élite pour entrer dans la consommation de masse (L'idée selon laquelle le marché serait l'ennemi de la culture s'alimente à trois sources distinctes : une critique « morale » de l'usure venue du Moyen Age, une critique esthétique de la corruption de l'art née au début du XIXème siècle, une critique sociale de l'aliénation marchande fondée sur le socle du marxisme).
2. La tyrannie du divertissement est absolument déracinée et mondialisée : elle ne marque ni le triomphe de l'impérialisme yankee, ni celui de la culture américaine.
3. La télévision, les radios et la presse dites « gratuites » sont en réalité financées par la publicité. Elles ne vendent plus des contenus à des consommateurs mais vendent des consommateurs à des annonceurs. Cependant, les « oeuvres » continuent d être achetées à ceux qui les produisent (auteurs, producteurs, journalistes). Le cas du téléchargement sauvage de musique ou de film est tout différent : les auteurs et les producteurs ne sont plus rémunérés !
4. Toutes les études convergent pour démontrer que la culture de la gratuité, loin de diversifier l'offre, l'appauvrit considérablement : l'internet non régulé, c'est la mort de la diversité.
Cet ouvrage se propose de repenser l'exception culturelle à l âge du numérique.